Avant l’Hypnose

Voyage Intérieur: Avant l’Hypnose

Au début de la séance, j’allume la caméra. Ainsi, l’ensemble de la séance est filmé. Au préalable, j’ai demandé l’autorisation du sujet. Si le sujet le désire, il a la possibilité de m’apporter une clef USB (minimum 5 gigas), et je copierai les vidéos. Il a ainsi la possibilité de visionner ce qui s’est passé durant la séance dite du « Voyage Intérieur. » De mon côté, c’est de la matière première en vue d’une publication scientifique dans un certain futur.

Afin de démarrer la séance, j’ai besoin de trois « types d’information », qui sont :

  • 1° L’objectif
  • 2° Les programmations
  • 3° L’endroit de sécurité

Celles-ci sont détaillées ci-dessous.

1° L’Objectif associé au Voyage Intérieur

Lorsqu’une personne me consulte, elle peut n’avoir qu’un seul objectif (par exemple : maigrir). Cependant, régulièrement, la personne vient avec plusieurs objectifs (par exemple : maigrir, mais aussi gérer son stress et mieux se sentir « dans sa peau »).

Lors d’un Voyage Intérieur, je ne prends qu’un seul objectif à la fois. S’il y en a plusieurs, je demande celui qui est le plus important, dans l’instant présent, pour le sujet. C’est celui qui sera utilisé lors de la séance.

Soit cet objectif aura été défini lors d’une séance précédente, soit c’est un nouvel objectif. Alors, je vérifie la « bonne formulation » d’un objectif (voir ci-dessous).

Il existe une bonne formulation d’objectif que ce soit à titre privé ou professionnel. Lorsque je donnais des formations en entreprise sur les objectifs, j’ai utilisé ce qui est appelé la méthode « SMART .» C’est un acronyme anglais qui signifie, ici traduit en français :

  • S: pour Simple, Spécifique, contextualisé, positif

L’expression d’un objectif doit être simple. Exemple : au lieu de dire « je veux maigrir », il est préférable de dire : « je pèse ‘’x‘’ kg. »

  • M: pour Mesurable – ou oui/non (j’ai ou je n’ai pas ; c’est 0 ou 1), suivant l’objectif.

Prenez un objectif que vous pouvez mesurer plutôt que de dire, par exemple, « me sentir mieux » : comment voulez-vous mesurer votre « sentir mieux. » Choisissez des critères qui vous permettront de savoir quand vous aurez atteint votre objectif, de le mesurer.

  • A : pour Atteignable – réaliste

Choisissez un objectif qui est réaliste, pour vous, d’atteindre. Ne vous mettez pas la barre trop haute, car c’est un moyen d’échouer (mécanisme de résistance inconscient).

  • R: pour lié à un ou des Résultats concrets, observables.

Il doit être en rapport avec un résultat concret et observable. En choisissant des critères de mesure, cela vous force à réfléchir sur ce que vous allez mesurer. Vous êtes ainsi forcé à considérer des résultats tangibles, observables de votre objectif.

  • T: pour lié au Temps – « Quand voulez-vous atteindre les résultats attendus de votre objectif. »

Notre rapport au temps (dimension temporelle) est très variable d’une personne à l’autre. La question est : « combien de temps vous donnez-vous afin d’atteindre cet objectif et d’avoir les résultats attendus ? » Souvent les personnes répondent: « le plus vite possible. »  Pour votre inconscient, cela veut dire « jamais », parfois, je réponds « dans 125 ans… ? » Votre inconscient est très basic. Il a besoin d’une date précise.

Exemple : « Je pèse 80Kg pour le 31 décembre 2013. »

C’est un objectif qui est simple, mesurable, atteignable,
c’est bien lié à un résultat concret et observable (sur ma balance),
et lié à un temps précis, puisque c’est pour le 31 décembre 2013

Je rajoute certains points afin d’attirer l’attention de la personne, à savoir :

  • Sous votre contrôle: C’est ce qui est appelé une variable interne (cela signifie qui ne dépend que de vous) versus une variable externe (qui dépends des autres). Prenons un exemple pour illustrer ceci : mon objectif est que mon mari soit plus gentil avec moi (ou mon patron plus respectueux, etc.). Cela ne dépend pas de vous, c’est votre mari ou votre patron : ce sont des variables externes. Par contre si votre objectif est de vous faire respecter par votre patron, alors là, nous pouvons discuter de cet objectif et de sa formulation (et les moyens que vous pouvez mettre en œuvre afin de l’atteindre).
  • Écologique: C’est une notion de PNL (Programmation Neuro-Linguistique). Cela signifie que cet objectif non seulement est respectueux pour vous, mais également pour votre entourage, l’environnement, voire le monde et l’univers. C’est en rapport avec la notion de « gagnant/gagnant » de l’Analyse T Un exemple : « aux pieds pas bouger », c’est respectueux pour moi, mais pas pour l’autre …

Il existe une formulation afin d’exprimer un objectif :

« je » + un verbe d’action (conjugué au présent) + Temps (délais)

Exemples :

  • « Je pèse 90Kg pour le 20 septembre 2012» : nous avons bien le « je » + un verbe d’action (le fait de « peser »), qui est au « présent » (car l’inconscient ne comprends ni le futur, ni le passé ; il n’est que dans l’instant présent…) avec un « temps » précis (20 septembre 2012).
  • « Je gère mon stress pour le 5 avril 2013.»
  • « Je marche pour le 31 décembre 2012 » : le cas d’une personne en chaise roulante suite à une sclérose en plaque.
  • « Je fais disparaître mes migraines pour le 1° septembre 2013» : personne qui avait des migraines horribles depuis plus de 5 ans. Elles avaient subi 4 traitements différents par des neurologues, et ses migraines continuaient toujours lorsqu’elle est venue me trouver pour la première fois.

Un point très important :

« Votre objectif est au service de vos Résultats attendus. »

(ce que vous allez gagner à atteindre votre objectif…)

Je vous invite à aller revoir le schéma (Objectif versus Résultats/Buts) ci-dessous afin de bien comprendre cette phrase ci-dessus.

Cet objectif sera utilisé juste avant le Voyage Intérieur, voir la section Pendant l’Hypnose.

Voici une vidéo concernant les objectif de vie.


2° Les Programmations utilisées après le Voyage Intérieur

La définition de programmation utilisée dans ce cadre-ci est : « Les programmations sont les résultats attendus (ce que vous allez gagner) de votre objectif, exprimés sous forme de petite phrase (voir ci-dessous pour quelques exemples), à visualiser sous forme de scènes mentales », afin de communiquer, à votre inconscient, les meilleures solutions (vos solutions gagnantes à atteindre votre objectif).

Les programmations sont en rapport avec « ce que vous allez gagner en atteignant votre objectif. » Il y a aussi cette notion de plaisir (fonctionnement du cerveau).

Voici le schéma ci-dessous :

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Prenons un exemple pour illustrer ceci : le sujet a une sclérose en plaques, et il est dans une chaise roulante. Son objectif est de remarcher (voir l’exemple d’objectif cité plus haut). La question que je pose à la personne est celle-ci : « Lorsque vous allez remarcher (dans le futur, état désiré), qu’est-ce que vous allez gagner à remarcher ? Qu’est-ce que vous pourrez faire que vous ne savez pas faire aujourd’hui (en fauteuil roulant) ? Comment vous sentirez-vous lorsque vous marcherez de nouveau ? »

La réponse à ces questions est fondamentale, car si l’inconscient n’a pas compris que vous venez avec une « meilleure solution » que celle qu’il a mise en place (pour lui, c’est une « bonne solution », de son point de vue, bien évidemment), « pourquoi changerait-il de solution ? » Ici, je me place à la place de l’inconscient du sujet et non pas de son conscient. Il est évident que le sujet ne considère pas sa sclérose en plaques comme une bonne solution : c’est évident. Cependant, l’inconscient a un mode de fonctionnement différent du conscient. Je vous rappelle que :

  • Le conscient raisonne en terme de Vie: donc, la sclérose en plaques n’est pas une bonne solution (point de vue du sujet qui vient en consultation).
  • Mais l’inconscient raisonne en terme de Survie: donc, de son point de vue, comme vous êtes toujours vivant (dans votre fauteuil), ainsi, c’est unebonne solution à l’instant présent. L’inconscient n’est que dans cet  « instant présent. »

Ce que vous allez gagner sera exprimé sous forme de petites phrases qui sont nommées « programmations. »

Il existe également une « bonne formulation » des programmations. Il est très important de faire attention à la manière de les écrire, car les personnes peuvent faire des erreurs, et les résultats sont alors à l’opposé de ce qu’ils attendaient ! Ce n’est pas l’objectif poursuivi…

Voici les règles de bonne formulation des programmations :

  • « Je» : une programmation commence, dans la majorité des cas par « je ». On peut également utiliser d’autres mots telles que « mon corps… », « mes jambes… », etc. J’aide la personne a utiliser la bonne formulation, sans influencer le choix des mots, car ceux-ci doivent venir du sujet lui-même. Ce sont les mots qui appartiennent à son champ mental.
  • «Présent » : comme déjà signalé, l’inconscient ne comprend ni le futur, ni le passé. Il est dans l’instant présent. Ainsi, l’état désiré futur, est mis au présent.
  • « Verbes d’action, être ou avoir» : dans une programmation, vous ne pouvez utiliser que « je suis… », « j’ai » ou, par exemple « je marche », « je pèse », ce sont des verbes d’action (observable que chez un animal ou un enfant qui ne parle pas…). Dans le modèle de l’image mentale, on parlera de verbes dits psychomoteurs (voir section Image Mentale).
  • Phrases courtes, simples et directes. Votre insconcient est basic. Comme je dit parfois, ce n’est pas un « intello… » Ecrivez des phrases simples et directes.
  • Jamais de négation, car l’inconscient ne comprend pas la négation. En fait, l’inconscient  « n’est pas adapté à notre temps» (à nos fusées, notre système WIFI, 3G, 4G, iPod, iPad, etc.) L’inconscient a arrêté son développement où l’Homme était toujours dans la savane, dans l’environnement hostile, donc au temps de l’homme préhistorique (il y a plus d’un million d’année). À cette époque, lors du développement du langage, la négation n’est pas encore apparue. Les hommes préhistoriques parlaient plus par injonction, par des ordres, plutôt autoritaires : c’est ce que l’inconscient comprend très bien (voir le « tu » dans la section Pendant l’Hypnose).
  • Utiliser des verbes ou expressions positives. Je prends l’exemple de « maigrir». Dans ce qui est appelé l’imaginal (les pensées et image qu’une personne associe à un mot), la majorité des personnes songent à des efforts pour maigrir (régimes alimentaires, etc.). Ainsi, dans l’inconscient collectif, le mot « maigrir » est associé à effort, souffrance, etc. Il est évident que ce n’est pas « positif » et donc à bannir des programmations. Idem pour le verbe « manquer », etc. Tous ces mots ou verbes sont donc à éviter.
  • Arrêter d’utiliser également les expressions telles que :
    • « je voudrais…», « J’aimerais… », etc. Ce sont des vœux « pieux » qui n’arrivent jamais… L’inconscient n’est pas un « intello », il est très « basic », très « terre à terre. » Parfois, je le compare à un fermier (je suis moi-même fils de fermier et je connais donc très bien ce monde, un peu à part). Soyez donc direct et précis (voir exemples ci-dessous).
  • « Je veux…», « Je dois… » et « Il faut… » : inconsciemment, vous activez votre cerveau reptilien (voir Cerveau). Et dans la majorité des cas, vous rentrez dans le combat (un des états de l’instinct du cerveau reptilien) et vous vous battez contre vous-même, c’est-à-dire contre votre inconscient. J’ai développé une vidéo ci-dessous qui explique ce qui se passe au niveau Biologique (ce que j’appelle la Logique Biologique du Vivant).

Un point très important est que ces programmations doivent être rédigées avec les mots du sujet. Souvent, les personnes me disent ce qu’elles ne veulent plus (formulation négative). Je leur réponds que je comprends, cependant la vraie question est : « Qu’est-ce vous voulez à la place ? » Ensuite, j’invite le sujet à écrire les programmations suivant les règles de bonne formulation (voir ci-dessus). Et je vérifie si les programmations sont correctement écrites.

Voici quelques exemples, à titre pédagogique uniquement :

  • « Je suis en bonne santé. »
  • « J’ai du punch.»
  • « Je m’épanouis dans mon travail. »
  • « Je m’autorise à dire non. » Nous sommes ici dans ce qui est appelé l’assertivité.
  • « J’accepte ce que je suis. »
  • « Je réussis mon projet « Tartempion ».»
  • « Je suis performante dans le domaine XYZ. »
  • « Mon corps est en bonne santé. »
  • « Mes jambes me portent.»

Je donne également deux programmations d’ordre général, qui sont :

  • « Jour après jour, et à tout point de vue, je vais mieux et de mieux en mieux.» Cette programmation nous vient d’Émile Coué (qui, aux USA, est considéré comme le père de la Psychologie Moderne).
  • « J’active ma capacité d’auto guérison en moi pour des problèmes somatiques et psychiques.» Auteur inconnu.

Il est également possible d’utiliser son inconscient pour trouver des solutions très originales à des problèmes pour lesquels nous ne trouvons pas de solution (tout en dormant parfaitement). Afin d’introduire cette propriété du cerveau, je prends un exemple que vous avez, peut-être, déjà vécu. Vous discutez d’une personne et son nom ne revient pas. Et vous pouvez dire : « Il est sur le bout de ma langue, mais il ne sort pas. » Plus vous cherchez ce nom, moins de chance il arrive. Vous arrêtez de chercher, vous discutez d’autre(s) chose(s) puis soudainement, ce nom revient à votre mémoire. Et vous dite : « Tiens, le nom de la personne dont on parlait il y a quelques minutes est… » Que s’est-il passé dans votre cerveau ? Vous vous êtes posé une question (ici vous cherchiez le nom d’une personne) puis vous n’y pensez plus. Cependant, votre question est allée dans votre in conscient, qui lui connait la réponse (votre inconscient « connais tout… »). Et il vous donne la réponse, spontanément, au moment où vous ne la cherchez plus. Ceci est une propriété du cerveau : trouver des solutions à vos questionnements, en plus elles sont très créatives et originales (utilisation de son sommeil paradoxal). La créativité nait « spontanément… » et ne se force pas…

Ainsi, il est possible d’utiliser son cerveau afin de trouver des solutions originales à des problèmes que nous rencontrons quotidiennement, au travers des programmations. Voici quelques exemples, toujours à titre pédagogique :

  • « Comment dois-je procéder pour faire le … ?»
  • « Que dois-je faire pour … ?»
  • « Est-ce que ceci…., est la bonne solution ?
  • « Est-ce que je fais bien pour … ?»
  • « Je demande de l’aide au sujet de … ?»

Un point important est que ces programmations sont écrites pour votre conscient. Pour stimuler votre inconscient, il faut passer à l’étape suivante : rentrer dans la scène mentale associée à chaque programmation, en utilisant le VAKOG (Visuel, Auditif, Kinesthésique, Olfactif, Gustatif). C’est la technique du rêve éveillé, de la visualisation. Voir la figure ci-dessus Objectif versus résultats. Nous sommes dans la logique des solutions gagnantes que vous obtenez à atteindre votre objectif.

 

3° L’Endroit de Sécurité

La logique de l’endroit de sécurité est double :

  • Après la phase d’induction, il est intéressant d’aller dans un endroit qui aide la personne à se relaxer encore plus…, c’est son endroit de sécurité qu’elle aura défini auparavant. C’est une technique d’approfondissement de l’état modifié de conscience.
  • Après le Voyage intérieur et le recadrage par les programmations, il est important de repasser par cet endroit de sécurité une deuxième fois. Parfois, lors du voyage intérieur, la personne peut ressentir des émotions fortes (parfois, les personnes en état modifié de conscience se mettent à pleurer parce qu’elles ressentent un état de tristesse intérieur). Il est évident que le corps garde une trace de ces ressentis. Ainsi, en passant par l’endroit de sécurité, c’est donné la possibilité au corps de se dégager de ces « restes de ressentis», de se relâcher calmement et d’entrer dans un état de bien-être On pourrait comparer cela à une sorte de nettoyage afin que la personne sorte de l’état modifié de conscience en « pleine forme. »

L’« endroit de sécurité » est un endroit réel ou imaginaire, qui ne dépend que du sujet (variable interne) et où elle se sent le plus en sécurité, et dans un état de bien-être (c’est presque le « paradis »…).

Voici quelques exemples simples d’endroits de sécurité qui m’ont été donnés :

  • Allongé sur la plage en dessous d’un parasol: c’est assez fréquent comme endroit de sécurité, en rapport avec les vacances. Cela peut correspondre à un endroit réel qui est « embelli » afin d’encore mieux ressentir l’état de bien-être.
  • Le long d’une piscine dans une villa de vacances: certains décrire un endroit précis où ils ont été en vacances.
  • Son lit : cet endroit ne sera pas choisi par les insomniaques…
  • Un caisson d’isolation sensorielle : une personne avait vécu une expérience assez exceptionnelle dans un caisson d’isolation sensorielle. Nous avons repris cet endroit puisque ses ressentis étaient très positifs.
  • Seul sur un télésiège en vacances de neige à 9h00 du matin à 2500 mètres d’altitude par beau temps : c’est une médecin qui a choisi cet endroit  Pour lui, le meilleur endroit était ce lieu, sans téléphone, avec la vue d’un ciel bleu, le blanc des montagnes et le calme absolu… Chacun a son propre endroit de sécurité.
  • Sur son cheval en ballade dans la forêt : pour elle, cela était son meilleur ressenti.

Ces exemples nous montrent la diversité des endroits de sécurité en fonction de chaque personne.

Je les invite ensuite à me décrite cet endroit choisi en terme visuel, auditif, kinesthésique (interne et externe), olfactif et gustatif (ce qui est appelé le VAKOG). Les mots et expressions seront restitués au sujet après la phase d’induction, afin d’aider la personne à se relaxer encore plus, ainsi qu’après le Voyage Intérieur (voir Pendant l’hypnose).

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