Cette partie est consacrée à ce qui est appelé les pièges au changement. Régulièrement, en consultation, je rencontre des personnes de bonne volonté afin de changer. Cependant, ils ne se rendent pas compte qu’ils se piègent eux-mêmes. Et bien entendu, rien ne change, et parfois ils sont désespérés, et cherchent, au travers du psychothérapeute, une bouée de sauvetage, ce que nous ne sommes pas en réalité.
Cette section passe en revue les pièges principaux que je rencontre dans ma pratique professionnelle. Il est évident que certains pièges vous parleront plus que d’autres. Tout cela dépend de votre « manière d’être au monde. »
De mon point de vue, c’est un des pièges les plus fréquents. Les personnes m’écoutent. Elles sont d’accord sur la méthodologie (voir la section « Rationnel »), puis me disent : « Je suis d’accord avec vous à 99% ». Il reste donc « 1% » où elles ne sont pas d’accord.
Ce « 1% » (ou même 0.1%…) est de trop. La personne « doute » que, soit la méthodologie fonctionne, ou que cela fonctionne pour elle.
C’est un mécanisme psychanalytique (de défense) où la personne rentre dans le doute. Ainsi, si ça ne marche pas, elle avait bien raison de douter, puisque ça n’a pas marché. Et les évènements se mettront en place pour lui donner raison par la loi d’Attraction (Mécanique Quantaique). Et elle amplifiera son doute, et ça ira encore moins bien. Nous sommes bien dans un cercle vicieux.
En terme énergétique, je pourrais dire qu’elles envoient un double message énergétique contraire, qui s’annule l’un l’autre. En plus, si le doute l’emporte, elle risque d’avoir le contraire de l’objectif poursuivi !
Par contre, pour les personnes qui ne doutent pas, on dira qu’elles sont dans la « certitude absolue », que la méthodologie est efficace et fonctionne pour elle. Et avec ces personnes, ça marche. Elles vont attirer à elles les évènements positifs par rapport à leur objectif, par les synchronicités, par la loi d’Attraction (voir la section sur la Mécanique Quantique). Et tout cela renforcera leur conviction que ça fonctionne pour elle. Nous sommes ici dans le cercle vertueux.
Derrière le doute, il peut y avoir différents mécanismes, dont certains sont discutés ci-dessous dans les pièges suivants. Généralement, l’aide d’une autre personne (psychothérapeute ou autre) est recommandée, afin de faire évoluer le sujet, et de dépasser ce piège.
Une croyance limitante est une phrase que l’on se dit dans sa tête, et qui nous limite (consciemment ou inconsciemment) dans notre action.
Elles concernent trois domaines principalement. Il y a les croyances limitantes au niveau de :
Voici quelques exemples de phrases que ce genre de personne peut se dire :
Il existe des croyances limitantes plus subtiles du genre :
Ici, nous avons affaire à des préjugés sur la réussite. Avec ces croyances négatives, il est évident que la personne ne veut pas s’identifier aux « gagnants ». Nous avons également le mécanisme de généralisation : tous les gens qui réussissent sont magouilleurs, manipulateurs, écrasent les autres, etc.
Nous nous rendons compte que, dans les exemples ci-dessus, la personne se met elle-même des barrières limitantes. Elle se décourage même avant d’avoir essayé, ou se donne de « bonnes raisons » pour ne pas commencer. C’est une forme de dévalorisation également.
Et comme dit Émile Coué (père de la psychologie moderne) :
« Tu es ce que tu penses. »
Elle ne va pas atteindre son objectif de vie. Cela va renforcer sa croyance limitante. Et elle avait bien raison de douter puisque les faits lui montrent qu’elle n’est pas capable de…, et nous rentrons de nouveau dans un cercle vicieux, qui s’autoalimente de lui-même.
Attention :
Régulièrement, les personnes ne se rendent pas compte de la « petite voix » intérieure qui leur dit qu’elle n’est pas capable de…, etc. C’est un travail sur soi qui va permettre de faire « ressortir » cette petite voix intérieure.
Avec mes sujets, j’utilise parfois la méthode des « micropensées ». Je demande que la personne note toutes les pensées furtives (fraction de seconde) qui lui passent par l’esprit, puis disparaissent presque immédiatement. En fait, c’est l’inconscient qui les projette dans le conscient. Ensuite, le conscient les rejette presque immédiatement. Cela permet, à la personne, de prendre conscience de cette « petite voix intérieure ». C’est une source de matière première pour le psychothérapeute, afin de faire évoluer la personne en consultation.
Le travail sur la transformation des croyances limitantes en croyances aidantes (ou libératrices), peut prendre un certain temps.
Dans notre culture judéo-chrétienne, on nous a rabâché l’esprit par : « Tu dois faire des efforts…, pour mériter le paradis » ou « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front. » Ainsi, la notion d’effort est commune dans notre langage,et associée à l’obtention de ce que l’on désire. Les personnes nous disent : « Fais des efforts pour …, secoue-toi pour arriver à …, gagne de l’argent à la sueur de ton front… », etc.
Je suis extrêmement prudent vis-à-vis de ce genre d’affirmations. Je me méfie quand une personne me dit :
Dans la majorité des cas, ça ne marche pas. En terme neurologique simple, je pourrais dire que les « je veux…, je dois…, il faut … » activent le cerveau reptilien (modèle des 4 cerveaux ; le cerveau reptilien correspond au tronc cérébral). Ce cerveau est primitif, instinctif, et a un mode de réaction « primaire », ce sont les 4 états de l’instinct : attaque, fuite, inhibition de l’action et activation de l’action.
Remarque :
En quelques mots, le cerveau reptilien ne réagit que de quatre manières différentes. Je prends des exemples du monde animal pour vous expliquer ces quatre modes de fonctionnement, appelés les quatre états de l’instinct, à savoir :
Ces quatre états de l’instinct ont été conservés au cours de l’évolution, car ils donnent un avantage concurrentiel en terme de survie pour l’animal. L’être humain a conservé ces quatre états de l’instinct. Cependant, ce n’est plus le prédateur animal (exemple: un lion) qui nous attaque maintenant, mais bien le patron, le collègue, le voisin, le compagnon, etc. C’est une composante lors de l’activation du stress.
Ce cerveau reptilien est instinctif, agit immédiatement, et est souvent dans le combat. Lorsqu’une personne dit « je veux.. », elle active, inconsciemment, son cerveau reptilien. Elle est dans le combat pour…, atteindre un certain objectif. Elle fait des efforts, elle veut y arriver. Elle est souvent très motivée (donc, la motivation est bien là…).
Mais, comme pour les combats entre mâles concernant le territoire, il y a un perdant et un gagnant. Et souvent, la personne est perdante, car ça ne marche pas. Elle se décourage et peut mettre en place une croyance limitante, comme quoi ça marche chez les autres, mais pas chez elle…
Qui sont les « deux combattants » dans le « je veux… » ?
Une manière de présenter cette situation est de dire qu’il y a :
Nous avons ainsi ce que j’appelle « le combat des chefs, le choc des titans… ».
En quelques mots, le rôle de votre inconscient est de vous maintenir en « survie ». Depuis votre naissance, il a dû mettre en place des tas de « solutions » pour vous garder en survie (dans la vie). Et comme vous êtes toujours vivant(e), lorsque vous lisez ces lignes, c’est qu’il a fait un « excellent job ». Ainsi, pour lui, ce sont de « bonnes solutions ». Par contre, pour vous (votre conscient), vous n’êtes pas heureux parce que, par exemple, vous fumez, vous êtes trop gros(se), vous êtes malade, etc. Donc, pour vous, c’est une « mauvaise solution. »
Lorsque vous dites « je veux… » (avec motivation, conviction, et force), vous activez votre cerveau reptilien inconsciemment et instinctivement, il bascule dans le mode « attaque ». Ainsi, vous avez un combat entre votre conscient (le « je veux.. »), et votre inconscient qui dit : « je ne veux pas, car j’ai mis en place une bonne solution… ». C’est le combat des chefs, et souvent, c’est l’inconscient qui gagne (il est très puissant), sauf dans quelques exemples qui s’expliquent différemment.
Que faire dans une telle situation ?
D’un point de vue pratique :
Vous êtes ainsi dans l’action, dans le mouvement parce que vous avez envie d’atteindre vos objectifs. Vous êtes dans la fluidité des évènements qui vous arrive, sans effort. Des synchronicités peuvent vous « parler. »
Je prends souvent la métaphore de la « Jeune fille sur son vélo » (voir la section Rationnel). Elle a défini son objectif de vie (elle sait où elle veut aller). Elle pédale normalement pour avancer (elle est dans l’action), « sans effort… » Elle est dans la fluidité de la vie.
Et comme nous a dit Albert Einstein :
« La vie, c’est comme une bicyclette,
il faut sans cesse avancer pour ne pas perdre l’équilibre. »
En définissant vos objectifs de vie, et en étant dans l’action, vous êtes comme cette jeune fille sur son vélo, vous avancez sur votre Chemin de Vie. Vous vous rapprochez de votre objectif de vie. Nous ne sommes donc plus dans la « survie », mais bien dans la vie…
Le fait d’atteindre un objectif nous fait renoncer à quelque chose d’autre : « Suis-je prêt à en payer le prix… ? »
Prenons quelques exemples pour illustrer ce propos :
Lorsque que je détecte ce piège, j’invite la personne à faire un exercice très intéressant : écrire les « avantages » et les « inconvénients » de son objectif de vie, deux colonnes sont intéressantes à ce point de vue :
Ainsi, les inconvénients à atteindre votre objectif sont le prix à payer. Il est évident que vous gagnez des avantages avec votre objectif. Cependant, il est important de balancer les uns et les autres, pour ensuite prendre une décision, et accepter les conséquences de votre décision. Je suis prêt à payer le « prix »…, car je considère que les avantages sont supérieurs aux inconvénients.
Dans la même logique que le paragraphe ci-dessus, nous avons les avantages à ne pas atteindre l’objectif. Ce phénomène est appelé les « bénéfices secondaires » par les psychologues.
Pour illustrer ce concept, je prends l’exemple de la grand-mère que les enfants et petits enfants ne viennent plus voir, ou très rarement. Et puis, elle « attrape un cancer », et soudainement, ses enfants et petits-enfants viennent la revoir toutes les semaines, ou régulièrement. Il est évident qu’il y a un bénéfice secondaire à être malade, car depuis sa maladie, son entourage revient la voir régulièrement.
Dans une telle situation, consciemment ou inconsciemment, elle n’a pas « envie » de guérir de sa maladie, car elle risque de perdre de nouveau la visite de sa famille et de ses amis. Nous sommes ici aussi dans le cadre des avantages à ne pas atteindre son objectif.
Ce qui est important est de réfléchir à ce que je gagne et à ce que je perds, en atteignant mon objectif de vie. Ensuite, vous prenez vos responsabilités…, et vous décidez.
Dans certains cas, il peut y avoir également de la « peur », à atteindre un objectif.
Derrière toute peur, il y a un désir et un besoin à remplir. C’est parce que ce besoin n’est pas rempli que la personne a peur.
Je prends un exemple simple :
Je marche le long d’une falaise, et j’ai peur du vide. Derrière cette peur, il y a le besoin de sécurité, qui se manifeste en moi, dans mon corps.
Dans le cadre du modèle de la « Pyramide des Besoins de Maslow », nous sommes au deuxième niveau : besoin de sécurité. C’est un niveau encore assez basic.
Ainsi, si la personne manifeste une peur d’atteindre un objectif, je vais rechercher quel est son besoin qui n’est pas satisfait. Ensuite, nous chercherons le moyen de le « remplir », afin de lever cette inhibition. Ainsi la personne aura enfin la liberté d’atteindre son objectif de vie.
Suivant la situation, un des pièges est celui de choisir un seul chemin (moyen) pour atteindre votre objectif. Ce qui est fondamental est de bien définir votre objectif : où vous voulez aller? Par contre, comment vous allez y arriver, c’est-à-dire le chemin spécifique, laisser faire l’Univers… Il se pourrait qu’il choisisse un chemin auquel vous n’avez pas pensé.
Pour chaque objectif de vie, choisissez plusieurs chemins pour atteindre votre objectif. De plus, lorsque vous êtes dans l’action, soyez flexible, car un autre chemin, que vous n’auriez pas pensé, peut se présenter à vous. Et il se pourrait que ce soit justement celui-là qui vous permette d’atteindre votre objectif.
Je prends cette métaphore pour illustrer ce propos.
Imaginez que vous montez sur un gros bateau. Vous partez d’Anvers, et son objectif est d’atteindre New York en 5 jours. Le capitaine du bateau va donc définir plusieurs routes possibles en fonction des circonstances qu’il va rencontrer sur sa route. En chemin, il apprend qu’une tempête se prépare sur l’océan Atlantique, que des icebergs dérivent sur sa route, etc. Il va donc changer de route. Et il va s’adapter aux évènements qui se présentent à lui. Le capitaine du bateau est votre inconscient. Laissez-le choisir le meilleur chemin pour vous.
Je vous invite aussi à définir différentes routes possibles, et ensuite vous agissez tout en restant ouvert à un changement de cap. Ainsi, vous ne choisissez pas la meilleure route pour vous. L’Univers et votre inconscient savent quel est le « Bon Chemin » que vous devez prendre.
En terme énergétique, je dirais que vous allez attirer à vous les vibrations qui sont le plus en « résonance » avec vous. C’est la bonne route pour vous. Par contre, pour votre voisin, ce n’est peut-être pas la bonne. Donc, ce n’est pas parce que l’un a réussi en utilisant un certain chemin, que vous, vous allez réussir aussi en utilisant le même. Chacun doit suivre sa propre voie, son chemin de vie…
Attention, ce point est à adapter pour chaque objectif. Si vous décidez de faire du jogging trois fois par semaine, vous choisissez trois jours de la semaine. C’est votre plan d’action. Il n’y a pas trois « chemins » différents pour faire du jogging. Cependant, vous pouvez décider de courir dans différents endroits suivant votre humeur.
Les personnes, qui ont tendance à échouer, utilisent très souvent, trois mots : « Je vais essayer… »
Et je réponds : « N’essaye pas, faites-le… »
C’est un piège dans lequel la personne s’enferme. Lorsqu’elle utilise cette expression, cela sous-entend qu’elle ne va peut-être pas réussir. Donc, elle met déjà un doute : « Je vais essayer, parce que je ne vais peut-être pas réussir. » Et lorsqu’elle n’aura pas réussi, elle vous dira : « Vous voyez, j’avais raison d’essayer, car je n’ai pas réussi. »
Comme vous pouvez l’observer, la personne n’est pas dans la certitude absolue. Elle a un doute, et s’exprime en utilisant la formule : « Je vais essayer.. » Ne tombez pas dans ce piège.
Je reprends ici les paroles du grand sage de la série Star Wars, du maître Jedi : « Fais-le, ne le fais pas, mais il n’y a pas d’essai. »
Et comme disent les Américains : « Do it. »
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