Cerveau

Le Cerveau

 

Le cerveau, cet organe le moins bien connu de tous les organes du corps humain. Mais combien fascinant…

 Savez-vous combien de cellules composent votre cerveau ?

En simplifiant, et à titre pédagogique, nous dirons qu’il y a deux grands types cellulaires, à savoir :

  • Les cellules accessoires (principalement : astrocytes, oligodendrocytes, microgliocytes, etc.) : leur rôle est essentiellement de maintenir un environnement physico-chimique adéquat pour le fonctionnement de l’ « autre type cellulaire», à savoir le neurone. Remarque: récemment, il a été montré que les astrocytes pouvaient jouer un rôle important dans les processus d’apprentissage.
  • Les neurones: la cellule qui nous intéresse tout particulièrement dans le cadre de cette section.

 Savez-vous combien de neurones se trouvent dans votre cerveau ?

                     Vous avez de l’ordre de 90 à 100 milliards de neurones (un peu moins avec l’âge, et si vous n’avez pas fait d’excès…). C’est un nombre faramineux. Ce nombre est tellement élevé que nous ne pouvons plus avoir une représentation de cette quantité gigantesque.

En plus, ces neurones sont connectés les uns aux autres.

 Avez-vous une idée du nombre moyen de connexions qu’un seul neurone peut avoir avec les autres neurones dans votre cerveau ?

                     En moyenne : 10 milles ! Et ceci n’est qu’une moyenne, car certains ne sont connectés qu’à un seul autre neurone. Et si on prend la cellule de Purkinje, les neurologues parlent de 40 à 50 mille connexions. C’est énorme. Le cerveau est l’objet quantique le plus complexe de l’Univers. Et c’est votre cerveau.

Ainsi, les neurones sont connectés les uns avec les autres. Ils forment des circuits neurologiques. En plus, les neurologues observent ce qui est appelé la dépolarisation neuronale à la surface des neurones. Nous pourrions comparer cette dépolarisation à du courant électrique qui se déplace le long de la cellule (du dendrite vers l’axone). Cette activité électrique du cerveau est mesurée lors d’un électroencéphalogramme (EEG).

Nous avons ainsi des milliards de circuits électriques dans notre cerveau. Nous allons simplifier ce système extrêmement complexe en le comparant à des circuits électriques d’une maison. Quand vous entrez dans une pièce sombre, vous touchez l’interrupteur, et la lumière apparait. En pratique, vous avez activé l’interrupteur et le courant a pu passer dans le circuit électrique, et la lampe s’est allumée.

Nous pourrions dire, par analogie, que notre cerveau fonctionne de la même manière. Exemple simple : j’apprends que je dois faire un exposé dans deux jours devant des personnalités très importantes (ex. le conseil de direction ou un gros client capital pour l’entreprise). Cette information est le déclencheur et va activer « un circuit » dans mon cerveau (c’est une simplification, car en réalité, de nombreux circuits sont activés, fort probablement), et je commence à être stressé… Je stresse bien à l’avance, car je ne suis pas encore dans la salle pour l’exposé. C’est bien une projection dans le futur.

Nous dirons donc que, derrière vos « états problèmes » (la raison pour laquelle vous venez me consulter…), il y a des circuits neurologiques qui « tournent » et qui entrainent des comportements, des attitudes et des ressentis. Donc, l’objectif de cette méthodologie de changement sera de modifier vos circuits neurologiques qui ont été mis en place dans le passé.

 Qui peut aller changer vos circuits neurologiques ?

                      Votre cerveau est d’une complexité phénoménale. Il n’y a qu’ « une seule personne » qui peut le faire : c’est votre inconscient. Car depuis la fusion du spermatozoïde avec l’ovule, votre développement embryonnaire, fœtale, dans le ventre de votre mère, votre naissance (passage) puis tout votre développement durant votre enfance, adolescence et jusqu’à votre âge actuel, c’est bien votre inconscient qui a géré votre développement et mis en place de « bonnes solutions » pour vous garder en « survie » (voir les explications données ci-dessous).

D’où vient votre inconscient ? 

Les neurologues ont introduit un concept, qui est :

  • La conscience primaire. Pour expliquer ce concept, je prends l’exemple de l’antilope vivant dans son environnement naturel (pas d’influence humaine), et aussi hostile, dû aux prédateurs.
    Quel est son destin 
    ? « C’est d’être mangé par un prédateur un jour ou l’autre… » Ainsi son cerveau va être orienté vers sa survie dans cet environnement hostile. Sitôt sa maturité sexuelle atteinte, elle se reproduit assez rapidement afin de perpétuer l’espèce «antilope. » Et cela dure depuis des millions d’années.
    La conscience primaire se définit comme ceci : « l’animal est conscient d’être différent de son environnement. » Par exemple, l’antilope est consciente d’être différente de l’herbe qu’elle mange, du lion qui la chasse, mais elle n’est pas « consciente d’être consciente » (voir ci-après). L’antilope ne stresse pas parce que, demain, elle risque d’être mangée par un prédateur. Elle est uniquement dans l’instant présent (une des propriétés de l’inconscient). Nous, humain, nous nous projetons dans le futur, et dans certain cas, ça nous stresse… (Voir la conscience secondaire).
    Ce type de conscience dite primaire a donné chez l’homme, notre inconscient. C’est notre côté animalier, c’est le cerveau des animaux sauvages (ils ne sont que dans l’instant présent et la survie). Ainsi, notre inconscient travaille en terme de survie, et non pas pour la vie. Ce point est fondamental, car cette méthodologie de changement est basée sur ce concept. Il est donc très important de bien le comprendre.
  • La conscience secondaire. Elle se définit comme : « je suis conscient d’être conscient», c’est pour cela que je tresse pour demain… (le futur).
    L’espèce humaine est la seule espèce « animale » sur terre à avoir développé cette conscience secondaire. Il est clair que lorsque les personnes viennent dans mon cabinet de consultation et m’expliquent « ce qui ne va pas », c’est bien leur conscient qui parle. Leur conscient raisonne en termes de Vie. Mes clients analysent leur vie avec leur conscient et me disent tout ce qui les dérange (les états problèmes). C’est aussi leur conscient qui leur permet de réfléchir et de décider ce qu’ils veulent, ici, dans le futur (états désirés). Ils désirent évoluer afin d’arriver à des changements, qu’ils choisissent par eux-mêmes (leur conscient). Ils sont bien dans le futur par rapport à leur passé et à l’instant présent.
    Nous observons que le conscient n’est pas uniquement dans l’instant présent (ex. lorsque je me concentre sur un dossier difficile…), mais aussi dans le passé (mes plaintes…), et dans le futur (mes souhaits…).

Il est fondamental de bien comprendre que le conscient et l’inconscient ont des modes de fonctionnement différent :

  • L’inconscient est dans la SURVIE. Il place donc des «bonnes solutions » dans l’instant présent, avec les moyens qu’il a à sa disposition (par exemple, dans l’enfance). Et ces solutions continuent à fonctionner pendant l’âge adulte. Dans la majorité des cas, ces solutions sont toujours bonnes, mais certaines sont plus problématiques à l’âge adulte. D’où la citation que l’on nous disait lors de ma formation de psychothérapeute : « Nos solutions d’hier, sont nos maux d’aujourd’hui. » C’était une bonne solution dans mon enfance, mais à l’âge adulte, ce n’est plus le cas…
  • Le conscient est lui dans la VIE. Les personnes analysent leur situation de vie, et nous disent ce qui ne va pas, ce qu’ils aimeraient changer. Pour y arriver, il faudra faire comprendre à l’inconscient qu’il y a de « meilleures solutions» que celles qu’il a mises en place. Le mot « meilleur » est fondamental, car si l’inconscient ce comprends pas que ce sont de meilleures solutions, pourquoi changerait-il de solution… Il est évident que ces meilleures solutions viennent du conscient après analyse et réflexion. Le client décide où ils désirent aller dans sa vie (future). Et comme nous a laissés le philosophe Sénèque :

« Il n’y a pas de bon vent pour un bateau qui ne sait pas où aller… » 

Où voulez-vous aller ?  

Cependant, dans beaucoup de cas, la meilleure solution n’est pas suffisante…, car la « bonne solution » placée par l’inconscient dans l’enfance est reliée au passé. Afin d’expliquer ce phénomène, j’ai développé cette figure ci-dessous.

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Je prends l’exemple de ce jeune homme. Imaginons qu’il est extrêmement stressé quand il doit parler en public ou dans d’autres situations de sa vie privée et/ou professionnelle. Il aimerait se sentir à l’aise, « zen » comme on dit aujourd’hui (son état désiré futur). Cependant, c’est « plus fort que lui », il est stressé.

Souvent, mes clients me disent : « je veux …, mais c’est plus fort que moi, je continue à … », et ceci n’a rien avoir avec « ne pas être motivé » ou « ne pas avoir assez de volonté » (ces deux arguments sont des pièges à con… qui ne font que culpabiliser la personne, et l’enfonce de plus en plus dans un cercle vicieux…).

En d’autres termes, c’est comme si le jeune homme est relié à son passé qui l’empêche d’avancer vers son futur, et il vit son stress dans l’instant présent. 

Quand je parle du « passé », j’y inclus :

  • Les évènements traumatisants qu’il a vécus durant son enfance, principalement. C’est la vue psychanalytique avec cette notion de « refoulement.» Ces évènements traumatisants sont refoulés dans sa « maison intérieure » (entre quatre murs, et donc, il ne les voie plus, mais ces évènements continuent à influencer la vie de la personne). Ces liens avec le passé sont représentés, dans la figure ci-dessus, par des lignes (ce sont ces traits rouges qui partent des étoiles (= les évènements traumatisants A, B et C) et s’attachent au pied de la personne. Plus ces liens se sont « engrammés » tôt (voir ce concept ci-dessous) dans la vie de l’individu, plus il sera difficile des les «  » Cependant, ce n’est pas impossible…
  • Dans ce « passé », j’y inclus également toute l’éducation familiale prise dans son sens large (c’est la notion de clan). Depuis la naissance, nous sommes « programmés» par nos parents et la famille, par le langage verbal (ce qu’on nous a dit), mais surtout par le langage non verbal (le « non-dit » qui est généralement plus puissant en terme de programmation du cerveau).
  • Nous avons également tous les aspects culturels de la société (notion sociologique) où nous avons grandi. Je parle ici de la culture belge, allemande, anglaise, maghrébine ou asiatique, ou toute autre culture dans le cas d’émigré. Ici, c’est « ce qui est commun à un groupe d’individus et qui les soude» (généralement on parlera d’un pays).
  • Et dans le cadre de la Belgique et de l’Europe, nous avons notre culture judéo-chrétienne. Même si nous ne sommes pas catholiques, nous sommes baignés dans cette culture depuis plus de 2000 ans. Ça laisse des traces…

Ainsi, l’objectif d’un Voyage Intérieur est de donner l’opportunité à l’inconscient d’aller « nettoyer » la Maison Intérieur du sujet, qui est dans un état modifié de conscience (atteint en utilisant les techniques hypnotiques). Ce nettoyage est représenté sur la figure par cette paire de ciseau qui coupe les liens rouges entre les évènements du passé et le pied de la personne. Elle est ainsi libérée de son passé, et peut avancer vers son futur. Ceci est une métaphore. En termes biologiques, l’inconscient du sujet modifie les connexions neurologiques de son cerveau afin d’atteindre les meilleures solutions exprimées au travers des scènes mentales. Ce nettoyage se fait en douceur. Il n’est pas nécessaire de revivre les évènements du passé pour les nettoyer.

Une autre caractéristiques de cette méthodologie de changement est qu’elle se fait sans effort. En fait, nous sommes tellement formatés par notre environnement que lorsque je dis :

« C’est une méthodologie sans effort » 

Certaines personnes ont beaucoup de difficultés à accepter cette caractéristique de la méthodologie de changement. Il n’est pas possible de changer sans effort. C’est impossible… et il revient à la surface de leur esprit (le dialogue intérieur comme dirait les PNaListes), ce genre de maximes :

  • « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front…» dans la Genèse
  • « Tu enfanteras avec douleur.», dans la Genèse
  • « On n’a rien sans rien.», auteur inconnu.
  • « La victoire aime l’effort.» de Catulle.
  • « La gloire est un effort constant.» de Jules Renard.
  • « La seule grandeur authentique, celle de l’effort.» de Gilbert Choquette.

Donc, tout doit s’obtenir par l’effort. En bien non, il est possible de changer sans effort. Cependant, cela ne signifie pas rester sans rien faire, car :
« Les carottes cuites ne tombent du ciel… »
 

Il y a bien des choses à faire (on est bien dans le « faire »). Cependant, il faut savoir « comment le faire. » C’est toute la méthodologie de changement expliqué dans la rubrique « Le Rationnel. »

Pour revenir à la figure ci-dessous, l’objectif du « Voyage Intérieur » sera ainsi de donner l’opportunité à l’inconscient du sujet d’aller « nettoyer son passé » afin de permettre au jeune homme d’avancer vers son futur. C’est ici qu’intervient cet outil « hypnose », qui permet de mettre la sujet en état modifié de conscience. Cependant, il n’est pas nécessaire de revivre son passé. Le nettoyage se fait donc sans que le sujet soit conscient de ce qui est nettoyé.

Cet état modifié de conscience a un double intérêt :

  • D’une part, cela va permettre de contourner les mécanismes de résistance au changement du sujet. Aller voir la rubrique « La Nouvelle Hypnose» pour relire les propriétés de cet état modifié de conscience, avec, en autre, l’appropriation.
  • D’autre part, d’activer l’inconscient du sujet afin qu’il nettoie le passé (couper les liens avec le passé comme représenté sur la figure ci-dessus) ce qui empêche l’individu d’avancer vers son futur.

Juste avant de commencer le Voyage Intérieur, je donne l’objectif du sujet afin de donner la direction à son inconscient. Il n’est pas question de nettoyer tout son passé, mais uniquement ce qui est en rapport avec son objectif de vie (défini avec son conscient). C’est ce qui est appelé en hypnose traditionnelle une « régression en âge. » Cependant, la phase d’induction est réalisée afin que l’individu ne revive pas directement son passé. Tout ce fait en douceur et agréablement pour le sujet.

 

Le Concept d’Engrammage 

Les neurologues ont développé ce concept d’engrammage afin d’expliquer certaines observations.

Ce concept nous dit que : « plus un circuit neurologique s’est développé tôt dans le cerveau d’une personne suite à certains évènements, plus il est utilisé par le cerveau, et plus il se renforce. » Il se sera engrammé dans le cerveau plus profondément. Et par conséquent, il sera plus difficile à modifier.

Ce concept explique que, chez une personne avec une problématique, avec un certain outil de changement (ex la PNL ou l’AT), la personne change, et avec une autre personne ayant la « même problématique », le psychothérapeute utilise le même outil, et ça ne fonctionne pas, c’est-à-dire que le sujet ne parvient pas à changer ! Le neurologue dira que la problématique est plus « engrammée » dans le cerveau du deuxième sujet. Une autre manière de s’exprimer est de dire qu’il faudra un outil « plus puissant » afin d’aider la personne à changer par rapport à sa problématique.

Régulièrement, pour expliquer ce concept, je prends l’exemple de l’auto. Plus une auto roule, plus elle s’use. C’est l’usure avec le temps et l’utilisation. Pour un circuit neurologique, c’est l’inverse, plus il est utilisé, plus il se renforce. Nous sommes dans la Logique Biologique du Vivant…

Cette méthodologie est très puissante. J’ai plus de 50% de mes clients qui ont fait ce que j’appelle le « parcours du combattant. » Je veux dire par ce parcours du combattant qu’elles ont utilisé un certain nombre d’outils proposés par des psychothérapeutes différents et compétents. Régulièrement, ces personnes me disent : « Oui, je sais pourquoi j’ai cette problématique… » Cependant, elles sont toujours au même stade : la problématique est toujours là… Il est évident que lorsque l’outil a fonctionné, elles ne se présentent pas chez moi…

Le message que j’aimerais faire passer est qu’il est possible de changer une problématique personnelle. La vraie question n’est pas de savoir si le sujet changera ou pas, mais bien :

« Êtes-vous prêt à vous donner le temps pour changer… ? » 

C’est le problème principal que je rencontre avec certains de mes clients : le temps. Dans notre type de société, nous voulons « tout, tout de suite… » En biologie, ce n’est pas le cas. Lorsque l’agriculteur sème son froment d’hiver (en automne) dans la terre, il doit attendre l’année suivante au début de l’été afin de récolter son grain. L’agriculteur travaille avec Dame Nature, c’est-à-dire la biologie de son système « froment d’hiver. »

Changer vos connexions neurologiques prend du temps. Cela ne signifie pas que vous devez attendre l’année suivante, comme l’agriculteur. Je veux dire simplement par là : « Donnez-vous le temps afin d’évoluer sur votre Chemin de Vie. Ça prend du temps de changer vos connexions neurologiques. » Très souvent, de petits changements apparaissent progressivement au fur et à mesure des consultations (surtout des Voyages Intérieurs), qui vous rapprochent de votre objectif de vie. Et comme a dit Lao Tseu :

« Dans un voyage, ce qui est important est le premier pas, les autres suivront… » 

Cette méthodologie de changement vous invite à faire votre premier pas, pour ensuite vous donner le temps de faire les pas suivants, afin d’évoluer sur votre propre Chemin de Vie : là où vous avez décidé d’aller grâce à votre conscient. En fait, votre Objectif de Vie n’est qu’une étape à atteindre. Lorsque vous aurez atteint cette étape sur votre Chemin de Vie, j’espère que vous définirez de nouvelles étapes (de nouveaux objectifs de vie). Ainsi, vous évoluerez d’étape en étape sur votre Chemin de Vie…, grâce à cette méthodologie de changement.

Voici la photo que je reprends qui illustre votre Chemin de Vie (voir aussi la rubrique « Le Rationnel » :

chemin_de_la_vie

Bon voyage sur votre Chemin de Vie…

 

Nos Quatre Cerveaux ! 

Il est évident que nous n’avons qu’un seul cerveau. Cependant, d’un point de vue fonctionnel, il est possible de définir quatre parties qui ont des modes de fonctionnement différents. C’est ce qui est appelé nos quatre cerveaux, en langage courant…

Dans ces vastes territoires cérébraux, les neurologues distinguent :

  • Le cerveau Reptilien (aussi appelé primitif ou archaïque). Il provient de notre évolution (il y a très longtemps, nous sommes passés par un stage reptilien primitif).
  • Le cerveau Paléo Limbique est venu s’ajouter au-dessus du cerveau reptilien.
  • Le cerveau Néo Limbique est à un stage évolutif plus avancé.
  • Et enfin, le cerveau PréFrontal (partie sous le front) : seule partie du cerveau qui continue à évoluer de génération en génération (ceci est en rapport avec les enfants surdoués et enfants appelés indigo).

Il est évident qu’il existe d’autres parties et noyaux dans un cerveau humain telle que, par exemple le cortex sensori-moteur, le thalamus, etc. Avec cette approche des quatre cerveaux, nous nous attachons plus à une classification des territoires cérébraux au niveau fonctionnel afin de comprendre comment une décision est prise.

Voici quelques caractéristiques de chaque « cerveau » en quelques mots.

 

1° – Le cerveau PréFrontal

C’est la partie du cerveau qui est considéré par les neurologues comme le siège de l’intelligence et de la créativité. Il possède quelques caractéristiques résumées ici :

  • Il est peu conscient.
  • Il est dit « silencieux », car il ne s’exprime pas directement.
  • Il est sans mémoire : il reconsidère chaque situation comme si cela état la première fois.
  • Il fonctionne particulièrement bien pour les situations complexes et nouvelles (ce qui est appelé le Mode Mental Préfrontal).
  • Il est très créatif, vient avec des idées originales, fait les liens entre différentes parties d’un système, il est contextuel.
  • Il a une puissance de calcul phénoménale.
  • Il a un temps de réaction plus lent par rapport aux autres « »
  • Anatomiquement, c’est le lobe frontal des deux hémisphères cérébraux (sous votre front).

Ce cerveau préfrontal est particulièrement développé chez l’homme. C’est son critère de différenciation, par rapport aux autres espèces de mammifères supérieurs, qui lui a permis de survivre durant des millions d’années dans l’environnement hostile. Ce cerveau préfrontal continue encore aujourd’hui à se développer… L’Homme continue son évolution sur cette terre.

 

2° – Le cerveau Néo Limbique

C’est le cerveau du vécu émotionnel. Les trois premiers mois de la vie d’une personne sont déterminants pour la structuration de ce cerveau Néo Limbique. Voici un résumé de ses caractéristiques :

  • Il est conscient.
  • Il est spontanément très actif : ce sont vos ressentis et vos expériences vécues durant votre vie.
  • Il a une mémoire très stable.
  • Il est le siège des apprentissages durant toute votre vie.
  • Il est le lieu de vos valeurs, de vos croyances, de vos préjugés, de vos pulsions, de vos aversions, de vos récompenses/punitions, de vos motivations, de notre carte du monde.
  • Il est l’endroit de vos personnalités (type primaire, secondaire et tertiaire, suivant le modèle des neuro-cognitivistes), et de notre émotivité.
  • Anatomiquement, c’est le gyrus cingulaire, principalement.

 

3° – Le cerveau Paléo Limbique

Plus primitif que le Néo Limbique, c’est la partie qui s’est développée chez les mammifères primitifs lorsque ceux-ci se sont mis à vivre ensemble. Il est rattaché à « la vie en groupe », et sa survie. Lorsque nos ancêtres mammaliens ont commencé à vivre ensemble, des rapports se sont définis entre les individus. Deux axes se sont mis en place :

  • Axe en rapport avec la hiérarchie: dominant versus soumis. Le dominant a la position dite « alpha », et le soumis est en position dite « bêta ». Nous retrouvons cette hiérarchie dans la meute de loups, avec le loup-chef (alpha) et la louve alpha, entourés par des loups soumis (en position bêta) plus les loups immatures (en cours de développement). Dans l’espère humaine « actuelle », nous retrouvons également des personnes à caractère dominant et d’autres soumises.
  • L’autre axe est en rapport avec le groupe: axial versus marginal. Dans le cas de l’espèce humaine, certaines personnes aiment être « dans » le groupe (se sentent en sécurité), et d’autres préfèrent être « en dehors » du groupe (se méfient du groupe). Lors d’un cocktail, il est possible d’observer ces deux types d’individus (nous avons également tous les intermédiaires entre ces deux extrêmes…).

Les caractéristiques de ce type de cerveau sont :

  • Il est peu contrôlable.
  • Il est spontanément actif : les personnes se positionnent dans un groupe constamment (inconsciemment pour les personnes qui n’ont pas travaillé ce point avec un psychothérapeute).
  • Il est assez difficile de changer, on dira que la mémoire est assez rigide.
  • Il est dans un rapport de force suivant les deux axes spécifiés ci-dessus : la hiérarchie et le groupe.
  • Il est plutôt stéréotypé avec des gradations d’intensité suivant l’individu.
  • Anatomiquement, nous parlons de l’amygdale (associé à l’agressivité et les peurs) et l’hippocampe (impliqué dans la mémoire à long terme).

 

4° – Le cerveau Reptilien

C’est le côté le plus animalier et primitif de notre cerveau. Il est en rapport avec la survie de l’individu. Il est déjà mature à notre naissance. Son objectif est la survie de l’individu et de pérenniser l’espèce humaine. Nous y trouvons ce qui est appelé les états d’urgence de l’instinct au nombre de trois, qui sont :

  • La lutte: les exemples animaliers typiques sont les combats entre mâles pour les femelles ou le territoire, que vous pouvez visualiser sur YouTube. C’est assez spectaculaire.
  • La fuite: c’est l’antilope qui fuit suite à l’attaque d’un prédateur.
  • L’inhibition de l’action: lorsque l’antilope ne peut ni fuir, ni attaquer (ex. elle est attrapée par un guépard, et si elle n’est pas tuée directement), nous observons qu’elle entre dans un état catatonique (elle fait la morte). Et à un moment d’inattention du guépard, l’antilope bondit et s’enfuit (voir certains vidéos sur YouTube). Elle a ainsi survécu à l’attaque du guépard (mécanisme de survie dans un environnement hostile). L’antilope est entrée dans un état modifié de conscience (voir Hypnose). Voici un exemple de ce qui est appelé l’inhibition de l’action. Ce type de comportement se retrouve chez certains animaux, ainsi que chez l’homme (exemple, personnes prises dans un cambriolage d’une banque).

Cers trois états de l’instinct sont également appelé les « 3 Fs »: en fait ce sont les acronymes de trois mots anglais, qui sont :

  • F pour Fight (lutter, combattre).
  • F pour Flight (voler, dans le sens de fuir).
  • F pour Freeze (geler dans le sens de « ne pas bouger »).

Voici quelques caractéristiques du cerveau Reptilien:

  • Il est dit incontrôlable puisqu’instinctif.
  • Il est spontanément actif.
  • Il est sans mémoire, puisqu’instinctif, sans apprentissage, sans adaptation, et insensible à l’expérience.
  • Il est en rapport avec la survie de l’individu et de l’espèce.
  • IL a un mode de fonctionnement stéréotypé : lutte, fuite ou inhibition (schémas rigides). Lorsque la personne n’est pas dans un des ces trois états de l’instinct, on parle alors d’activation de l’instinct (état calme…).
  • Anatomiquement, c’est le tronc cérébral.

Je me permets d’insister sur le cerveau reptilien, car un mécanisme de résistance est associé à l’activation du cerveau reptilien. Ce sont ces personnes qui se présentent comme super motivées. Leurs expressions favorites sont :

  • Je veux…
  • Je dois…
  • Il faut…

Et elles s’expriment avec conviction et force. Elles sont super motivées à arrêter de fumer, de boire, d’avoir du stress, de faire ceci et cela, etc. En fait, elles activent leur cerveau reptilien et rentrent dans la lutte. Et très souvent, c’est le combat avec elle-même. Et le résultat final est que rien ne change.

Remarque. Le « burn out » est en rapport avec ce mécanisme : les personnes se battent avec elles-mêmes (souvent c’est inconscient), et ça consomme énormément d’énergie. A un moment, le corps dit « stop », et c’est le burn-out (épuisement).

Elles disent alors :   « Je veux…, mais c’est plus fort que moi… »

Le résultat final est qu’elles continuent à fumer, à boire, à grossir, à avoir des TOC, des angoisses, du stress, etc. C’est un mécanisme de résistance pour ne pas changer : l’activation de son cerveau reptilien. En fait, elles se battent contre elles-mêmes. D’ailleurs, certaines de ces personnes sentent en elles-mêmes ces deux parties : il y a en moi une partie qui veut, et une autre qui ne veux pas (c’est ce qui est appelé le « modèle des parties » en PNL).

J’ai enregistré une vidéo intitulée « Arrêter de vous battre contre votre inconscient » où j’ai développé ce thème. J’ai pris l’exemple des régimes amaigrissants qui fleurissent, surtout au printemps dans les magazines féminins. J’y explique quelle est la Logique Biologique du Vivant. Le résultat est que, dans la majorité des cas, non seulement les personnes reprennent ce qu’elles ont perdu en poids, mais prennent quelques kilos supplémentaires (ce qui est appelé « l’effet yoyo » des régimes amaigrissant). Ici, le résultat est qu’elles sont encore plus grosses qu’avant…

 

Système Nerveux Autonome 

Afin de bien comprendre ce qui se passe durant un Voyage Intérieur, outil utilisé dans cette méthodologie de changement, il est important de connaître le fonctionnement de l’ensemble du système nerveux, dont le cerveau est la partie essentielle.

En simplifiant, je peux dire que nous avons deux systèmes nerveux. Les neurologues parlent du:

  • Système nerveux central et périphérique.
  • Système nerveux autonome, également appelé le système nerveux neuro-végétatif (aussi parfois nommé système nerveux viscéral).

1° – Le système nerveux central et périphérique

Il est constitué du cerveau, de la moelle épinière, et des nerfs périphériques. En simplifiant, je dirais que ce système vous permet de marcher, de prendre des décisions, d’être créatif, etc. C’est lui aussi qui sera à la source de votre stress au niveau professionnel ou privé.

Dans le cadre de cette méthodologie de changement, c’est surtout le deuxième système qui nous intéresse plus particulièrement.

2° – Le système nerveux autonome

Une manière simple de le présenter est de dire qu’il est parallèle au système nerveux central, en termes de fonctionnement. Du point de vue anatomique, il va utiliser le système nerveux central (cerveau, moelle épinière et nerfs), afin d’atteindre les organes cibles. Si vous désirez avoir plus d’information sur son anatomie, je vous invite à aller sur internet pour approfondir vos connaissances (voir http://fr.wikipedia.org).

Ce qui est important pour nous, dans ce modèle, est son mode de fonctionnement. Je vais prendre l’exemple d’une voiture automatique. Il se pourrait que vous ayez déjà conduit ce genre de véhicule. Vous savez alors qu’il n’y a que deux pédales : une pour l’accélération et une autre pour freiner.

Je pourrais dire que le système nerveux autonome fonctionne de la même manière. Il est composé de deux sous-systèmes :

  • L’un va permettre l’accélération, nous dirons, pour l’être humain, rentrer dans l’action. Exemples : marcher, bêcher, courir, écrire un rapport, etc.
  • Et l’autre va permettre de freiner, pour l’être humain, je le comparerai à la phase d’entrée en repos, après l’action. Exemples : prendre un break, se reposer, aller dormir, etc.

Il y a donc un équilibre entre la phase d’action et la phase de repos.

D’un point de vue biologique, nous parlerons du :

  • Système sympathique : c’est celui qui est activé quand vous êtes dans l’action, le travail, la réflexion. Il est également appelé le système orthosympathique (ce dernier terme n’est plus utilisé que par des médecins âgés…).
  • Système vagotonique : ce système s’active après le système sympathique. Du point de vue biologique, il n’est pas possible d’être constamment dans l’action. À un certain moment, vous devez ralentir et rentrer dans cette phase dite de repos, qui suit généralement la phase d’action. Il est également nommé le système parasympathique par les médecins plus âgés.

Ces deux systèmes peuvent assez bien s’observer chez un coureur de 100 mètres. Juste avant la compétition, le sportif est très tendu, excité, très nerveux, prêt à bondir. Il est en phase dite sympathicotonique (activation du système sympathique). Son corps est préparé à courir et à dépenser son énergie dans l’action (ici la course). Ses muscles sont gorgés de sang, son cœur s’active ainsi que sa respiration. Il court les 100 mètres. Il est toujours dans l’action. Ses muscles sont en activité, consomment de l’énergie et de l’oxygène. Son cœur bat plus vite et sa respiration est accélérée lors de l’action.

Ensuite, après avoir dépassé la ligne d’arrivée, le coureur s’effondre. En une fraction de seconde, il passe dans le deuxième sous-système, dit vagotonique. Il est « liquidé ». Il sait à peine marcher. Son corps a besoin de récupérer de l’effort qu’il vient de fournir. Dans les heures et jours qui suivent, il va être très fatigué. C’est la phase de repos. Il récupère de l’effort donné.

Lors d’un Voyage Intérieur, il est possible de « lâcher certaines tensions » du corps, et cela se manifeste dans le langage non verbal de la personne qui est dans un état modifié de conscience. Par exemple, nous observons des contractions involontaires brusques (sursaut).

Un autre signe est : après un voyage intérieur, le sujet est très fatigué, alors qu’il est resté assis plus d’une heure, presque immobile ! C’est un signe très positif que certains centres nerveux sont passés en phase vagotonique. Nous avons également les bâillements.




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